Des astuces pour aider un enfant face à la Dyslexie
Voici quelques conseils que vous pouvez utiliser :
- Activer les connaissances préalables : Avant de commencer la lecture, demandez à votre enfant ce qu’il sait déjà sur le sujet. Cela peut aider à établir des liens entre les nouvelles informations et les connaissances existantes. C’est une astuce adaptée à la lecture d’un livre par exemple.
- Poser des questions : Encouragez votre enfant à poser des questions sur le texte pour mieux comprendre ce qu’il lit. Les questions peuvent porter sur le sens général du texte, les détails spécifiques ou les mots inconnus. Je recommande de s’arrêter après chaque chapitre au minimum pour faire dire à l’enfant comment l’histoire à progressé.
- Créer des images mentales : Demandez à votre enfant d’imaginer des images mentales pour mieux comprendre le texte. Cela peut aider à visualiser les concepts abstraits et à mieux se souvenir des informations.
- Résumer le texte : Demandez à votre enfant de résumer le texte après l’avoir lu. Cela peut aider à clarifier les idées principales et à renforcer la compréhension.
- Faire des pauses régulières : Les textes longs peuvent être fatigants pour les enfants, il est donc important de faire des pauses régulières pour se reposer et se ressourcer.
- Utiliser des outils de lecture assistée : Les outils de lecture assistée, tels que les livres audio ou les logiciels de synthèse vocale, peuvent aider les enfants à mieux comprendre les textes longs.
- Favoriser la lecture pour le plaisir : Encouragez votre enfant à lire pour le plaisir en choisissant des livres qui l’intéressent et en créant un environnement positif autour de la lecture.
- Utiliser des techniques de lecture active : Les techniques de lecture active, telles que la prise de notes et le résumé, peuvent aider votre enfant à rester concentré et à mieux comprendre ce qu’il lit.
- Faire des liens avec la vie réelle : Aidez votre enfant à faire des liens entre ce qu’il lit et sa vie réelle. Cela peut aider à donner un sens aux informations et à renforcer la compréhension.
- Alterner le lecteur : L’enfant commence à lire puis quand il est temps de s’arrêter pour les points 2 à 4, c’est vous qui lisez la partie suivante et vous activez ensemble les points 2 à 4. La vitesse avec laquelle l’enfant se voit avancer a un impact sur sa motivation.
La lecture numérique peut présenter des avantages et des inconvénients pour les enfants atteints de TDAH.
Bien que la lecture sur écran peut perturber chez certains enfants, la perception visuelle, l’attention, la mémoire et la compréhension des textes numériques, l’utilisation d’outils numériques peut également offrir beaucoup d’avantages tels que :
L’apprentissage individualisé est facilité par les appareils numériques, car ils offrent un accès à une multitude d’informations et permettent la personnalisation des programmes d’apprentissage. Chaque individu peut ainsi progresser à son propre rythme en fonction de ses compétences personnelles et de ses besoins spécifiques.
Une préparation utile à la vie professionnelle future : La technologie est omniprésente dans notre société, et les élèves d’aujourd’hui sont des « digital natives. » Ils ont la possibilité d’apprendre à utiliser les nouvelles technologies de manière adéquate, responsable et sécurisée. Cela les prépare à une vie professionnelle future où la maîtrise des outils numériques est essentielle.
Des outils de lecture assistée : Les outils de lecture assistée, tels que les livres audio ou les logiciels de synthèse vocale, sont des ressources précieuses pour aider les élèves à mieux comprendre les textes longs. Cela peut être particulièrement bénéfique pour les élèves ayant des difficultés de lecture.
Une exploration plus indépendante des connaissances : Les outils numériques favorisent une exploration autonome des connaissances, ce qui encourage la motivation à apprendre.
Cependant, il est essentiel de souligner que l’utilisation des outils numériques à des fins pédagogiques doit être supervisée et contrôlée par les adultes.
D’autres pistes à explorer :
Utilisez des jeux de société ou des applications ludiques pour renforcer les compétences de lecture, d’écriture, de calcul et de logique de votre enfant. Par exemple, vous pouvez jouer au Scrabble, au Boggle, au Sudoku, au Tangram ou à Apili, une application qui propose des exercices adaptés aux enfants dyslexiques.
Créez des supports visuels personnalisés pour aider votre enfant à mémoriser les mots, les règles ou les leçons. Par exemple, vous pouvez utiliser des cartes mentales, des schémas, des dessins, des couleurs, des symboles ou des images. Vous pouvez aussi recourir à la méthode Borel-Maisonny, qui associe un geste à un son pour faciliter l’apprentissage de la lecture.
Lisez avec votre enfant des livres adaptés à son niveau et à ses centres d’intérêt. Choisissez des livres avec une police de caractère lisible, un espacement suffisant entre les lignes et les mots, un texte court et simple, des illustrations attrayantes. Vous pouvez aussi utiliser des livres audio ou des livres numériques qui permettent de modifier la présentation du texte ou d’écouter la voix du narrateur.
Encouragez votre enfant à exprimer sa créativité et son imagination à travers l’écriture, le dessin, la musique, le théâtre ou toute autre forme d’art. Aidez-le à surmonter sa peur de l’erreur et à valoriser ses réussites. Vous pouvez aussi lui proposer de participer à des ateliers ou des concours qui récompensent les talents des enfants dyslexiques.
Faites appel à un orthophoniste ou un orthopédagogue spécialisé dans la prise en charge des troubles dys. Il pourra évaluer les besoins de votre enfant, lui proposer un accompagnement personnalisé et vous conseiller sur les aménagements pédagogiques à mettre en place à l’école et à la maison. Il pourra aussi vous orienter vers d’autres professionnels si nécessaire, tels qu’un psychologue, un ergothérapeute ou un neuropsychologue.
En conclusion, la dyslexie est un défi qui peut affecter profondément la vie des enfants qui en souffrent. Cependant, il est essentiel de souligner que ces enfants ont besoin, plus que jamais, d’une attention positive et de la valorisation de leurs efforts. Les obstacles liés à la dyslexie ne doivent pas être perçus comme des barrières insurmontables, mais plutôt comme des défis à relever. En encourageant la créativité, en utilisant des méthodes d’apprentissage adaptées, et en offrant un soutien personnalisé, on peut aider ces enfants à développer leurs compétences et à surmonter leurs difficultés.
La confiance en soi et l’estime de soi sont des éléments essentiels dans le parcours des enfants dyslexiques. Lorsqu’ils reçoivent une attention positive, des encouragements et des félicitations pour leurs réalisations, ils sont mieux préparés à faire face aux obstacles et à s’épanouir dans leur vie éducative et au-delà. Il est important que les enseignants, les parents, et les professionnels de la santé travaillent ensemble pour créer un environnement d’apprentissage favorable, où chaque enfant, quels que soient ses défis, se sente valorisé et soutenu dans sa quête de succès.
La Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique a édité un guide détaillé concernant la Dyslexie.
Ce guide est initialement destiné aux enseignants mais en le parcourant, vous y trouverez des exemples d’aménagements que vous pouvez demander pour votre enfant.
En Belgique, on les appelle des « Aménagements raisonnables« .
Mon conseil : filtrer avec grand soin les aménagements que vous désirez demander en fonction des besoins de votre enfant. Si vous avez une ou deux demandes à faire parce que vous savez que cela va réellement faire une différence pour votre enfant, vous aurez plus de chances de les obtenir que si vous remettrez une liste imprimée avec un maximum d’items. Soyez concret et spécifique dans une volonté de coopérer de façon bienveillante avec l’équipe éducative de votre enfant et non de révendiquer un droit.
Vous pouvez également demander des aménagements pour les examens tels que le CEB de 6ème primaire et le CE1D de 2ème secondaire (toujours en Belgique).
Si l’enseignant ne l’évoque pas, pensez à lui en parler durant le 1er trimestre de l’année où votre enfant devra présenter son examen.