Un vrai parcours du combattant !
Quand certains signes nous alertent ou alertent l’école, commence une longue traversée du désert. Nous nous sentons seuls et déboussolés. Nous avons quelques vagues idées d’un potentiel TDAH et on nous a certainement déjà mis en garde contre une médication.
En général, les parents vont tout faire pour l’éviter et commence alors une longue route vers un potentiel diagnostic.
A ce stade, bon nombre de parents sont perdus ! A qui s’adresser, quels examens doit-on pratiquer ?
En premier lieu, votre médecin traitant pourra recevoir votre « plainte » et vous éclairer sur différentes causes possibles. On doit écarter toute éventuelle carence ou trouble comme une carence en fer, une affection thyroïdienne ou encore une épilepsie. Les tests doivent d’abord révéler que le patient est en bonne santé générale.
Ne pressez pas le médecin pour faire un diagnostic, il ne sert à rien d’avoir un diagnostic incorrect en passant à côté de paramètres importants. Rassurez-vous, on ne prescrit pas un médicament pour le TDAH dès la première entrevue et la médication n’est pas la seule alternative, même si celui-ci est parfois un allié de choix pour que les choses fonctionnent mieux.
Si les premiers examens de santé sont bons, on peut aussi rechercher une cause éventuelle du côté de l’environnement et de la situation psycho-sociale de la personne. En effet un stress passager (déménagement, naissance d’un bébé, divorce des parents, deuil d’une personne ou d’un animal, …) pourrait susciter un trouble de l’attention ou une hyperactivité réactionnelle ce qui serait normalement passager.
Ensuite, il est utile de s’adresser à un spécialistes qui connaît bien ce trouble.
Il s’agit en général d’un neuropédiatre ou d’un pédopsychiatre pour les enfants et d’un psychiatre ou neuropsychiatre pour les adultes.
Pour les connaitre, vous pouvez vous adresser aux associations du TDA/H dans votre pays, ils tiennent en général une liste de médecins spécialisés dans votre région.
Pour la Belgique, vous pouvez vous adresser à TDA/H Belgique.
Vous trouverez les coordonnées des autres associations en un clic sur Internet.
Comment se passe la consultation ?
Le premier entretien sera du type interview et il peut être long. Soyez honnête, essayez de ne pas exagérer ou minimiser vos troubles ou ceux de votre enfant. N’ayez pas honte de décrire votre maison ou les comportements de votre enfant.
Préparer votre entretien à la maison est une bonne idée.
· Vous pouvez faire un historique des symptômes en vous aidant du test de Conners que vous trouverez facilement sur Internet. Pour plus d’objectivité, je vous conseille d’en remplir un personnellement et d’en donner un autre à un grand parent ou un enseignant pour l’évaluation d’un enfant et votre conjoint ou un ami pour la vôtre.
· Vous pouvez lister vos questions (avec le stress, on les oublie quand on est devant le médecin)
· Vous pouvez rassembler des « preuves » : journal de classe, commentaire des enseignants, fréquence d’accidents, …
Voici des exemples de questions qui pourrait vous être posées :
(soit à votre propos si vous consultez pour vous ou à propos de votre enfant si vous consultez pour lui)
· Décrivez moi les difficultés actuelles les plus importantes
· Quels comportements vous agacent ?
· Quels sont les symptômes qui gâchent votre vie ?
· Depuis quand sont-elles apparues ? Subitement ou progressivement ?
· Dans quel contexte apparaissent-elles le plus souvent ?
· Quels types d’activités sont les plus difficiles ? Quelles sont les plus faciles ?
· Qu’est ce que vous ou votre enfant fait pour s’occuper, s’amuser durant les temps libres ?
· Parlez-moi de votre (son) sommeil, de votre (son) appétit
· Des membres de votre famille ont-ils des difficultés similaires ?
· Comment sont les échanges dans la familles ? Y a-t-il des conflits ? Comment sont les humeurs des différentes personnes ?
· Y a-t-il eu un stress durant l’enfance ?
· Comment serait votre vie si le problème était résolu ? Que ferait-il ou que feriez-vous de différent ?
Il peut être également utile de consulter un neuro-psychologue pour évaluer l’attention, la mémoire, les habilités des fonctions exécutives du cerveau afin de recouper les informations des différents spécialistes.
Cela peut éventuellement servir à mettre en évidence des troubles associés tels que la famille dys (dysgraphie, dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, …), ou des troubles neurologiques (dépression, bipolarité, TOC, anxiété, …) parfois présents avec un TDA/H.
Le TDAH ne se guérit pas, on peut enflammer ou apaiser les symptômes. Parfois une médication est aidante, parfois pas ou donne trop d’effets secondaires. Un traitement multimodal est toujours préconisé, il est composé d’une hygiène de vie revisitée, d’aménagements raisonnables, parfois d’une médication et de psychoéducation pour aider les parents mettre en place des stratégies éducatives qui apaisent le système nerveux au lieu de l’enflammer.
Pour vous aider à y voir plus clair, j’ai crée un ebook téléchargeable gratuitement. Pour l’obtenir, il suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous.
Au plaisir de vous accompagner sur le chemin du TDAH !
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