Faut-il punir un enfant qui se comporte mal ?
Ces téléphones sont ceux utilisés par nos parents et grands parents et pourtant, nous ne leur avons pas été fidèle.
Nous les avons remplacés sans aucune hésitation ni émotions par de nouveaux modèles plus adaptés à nos besoins du 21ème siècle.
Il faut bien se l’avouer : nos pratiques éducatives n’ont pas suivi ce même processus, bien au contraire. Des voix militent pour un durcissement de l’autorité parentale pur et dur.
Pourtant, non actualisées, elles sont largement utilisées en famille ou à l’école où les punitions, les récompenses, la peur, la morale, le jugement, la critique sont considérés comme des leviers de changement utiles alors que tout le monde se plaint que les enfants n’écoutent pas et ne changent pas leurs comportements.
Notre prétexte pour continuer à les utiliser : ce sont les outils dont nos parents et nos enseignants se sont servis avec nous et nous n’en sommes pas morts.
Nous justifions donc ce non-changement comme si nous avions reçu un précieux héritage qu’il fallait à tout prix perpétuer dans la loyauté de nos ancêtres.
Il faut quand même bien admettre que certains enfants sont morts sous les coups de la violence parentale, d’autres se sont suicidés à force de se sentir dénigrés et sans valeur. Et sans espoir !
Des milliers d’adultes vont mal aujourd’hui même s’ils n’en sont effectivement pas morts. Les centres de santé mentale n’ont jamais été aussi remplis, même hors période Covid.
La famille et l’école sont devenus le berceau de la violence, qu’on veuille bien l’admettre ou non.
Je le sais parce que je l’ai vécu.
J’ai utilisé ces mêmes leviers pendant 15 ans avec mes enfants jusqu’à ce que je dise stop.
Stop est ce que j’appelle une décision radicale.
Alors que j’étais prête à encastrer chacun de mes trois enfants, une voix sortie du plus profond de mes tripes m’a crié de chercher d’autres leviers que ceux qui m’avaient menée au bord de ce précipice.
JE VOULAIS DES LEVIERS QUI FABRIQUENT DES HUMAINS PAS DES BOMBES.
Quand on a une nouvelle intention, la vie se charge d’envoyer de nouvelles informations.
Haim Ginott est arrivé sur ma route pour me montrer de nouvelles postures parentales respectueuses et bienveillantes.
J’ai plongé dans la pratique de celles-ci comme un pianiste enragé pratique ses gammes.
Nous avons quitté le bord du gouffre pour retrouver des eaux plus calmes, synonymes d’une meilleure collaboration entre moi et mes enfants.
Ce sont ces pratiques que j’enseigne aux parents confrontés au TDAH de leur enfant.
Ces pratiques sont valables pour tous les enfants mais essentielles pour les enfants à besoins spécifiques. Elles permettent de recoudre et d’apaiser la relation. Et cerise sur le gâteau, vous obtiendrez davantage d’ attention et de coopération.
Il y a plusieurs façons de les apprendre :
- lire une quantité de livres sur l’éducation positive et appliquer ce qui vous semble pertinent
- acquérir les fiches de TDAH et Compagnie expliquant ces postures que j’expérimente avec bonheur depuis plus de 15 ans, de même que de nombreux parents
- opter pour un accompagnement individuel pour répondre aux besoins de votre famille
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